Il était une fois une époque pendant laquelle les publications scientifiques avaient comme but le partage de la connaissance. Même s’il est peut-être un peu naïf d’imaginer que le partage seul était à l’origine des publications, sans que l’égo de leurs auteurs ne joue de rôle, force est de noter qu’au 21ème siècle la fonction des publications scientifiques a considérablement évolué. Les publications servent toujours d’outil de communication scientifique, mais elles sont aussi devenues la mesure de la productivité des auteurs. Sous la forme de nombres de publications, de nombres de citations, de l’indice H ou sous d’autres formes plus ou moins normalisées, la liste de publications est devenue le principal moyen de juger de l’activité des chercheurs modernes. Elle est la mesure la plus utilisée pour faire avancer sa carrière d’une part et pour se forger une opinion sur les candidats à des postes d’autre part. Cette évolution s’accompagne de changements dans les publications elles-mêmes, dans la pratique des citations et dans les rôles des auteurs. La publication scientifique change aussi de par la nature des travaux décrits et la taille des équipes nécessaires pour obtenir des résultats dans certains domaines. Ainsi, la découverte du boson de Higgs a-t-elle été annoncée par un papier signé par 2800 auteurs. La notion d’auteur prend alors une couleur différente de celle qui caractérise la ou les quelques personnes à l’origine d’un article ou d’un livre écrit par elles seules. Ces transformations de la sociologie de la communauté scientifique doivent s’accompagner de modifications des règles déontologiques auxquelles les chercheurs-auteurs sont soumis. C’est cette réflexion que les Académies ont entreprise ces derniers mois sous l’égide de l’Académie Suisse des Sciences Médicales ont publiés au  printemps 2013 et dont les éléments essentiels ce trouvent dans les "News no2 2013 (http://www.akademien-schweiz.ch/fr/index/Publikationen/Newsletter.html).

 

Les sociétés professionnelles sont aussi présente dans ce débat, souvent sous l'angle de l'accès aux travaux financés par la main publique. La société européenne d'astronomie, EAS, a publié un rapport à ce sujet. Le rapport analyse les différentes formes de "Open Access" et les problèmes rencontrés. Il peut être trouvé sous http://eas.unige.ch/reports.jsp .